5 février 2011

Dans la presse française 2

Nouvelle recension, conséquente, du volume Bois Brésil d’Oswald de Andrade par Richard Blin, dans Le Matricule des Anges, n° 120 de ce mois de février, sous le titre « Le Brésil sans fard » (p.45). L’accent est mis cette fois, et c’est heureux, sur les enjeux esthétiques et culturels de l’œuvre elle-même.

(Cliquer pour agandir.)

(Archives du Matricule http://www.lmda.net/titre_lmda_article.html)

4 février 2011

Sur la pensée anthropophagique d'Oswald de Andrade

Colloque « Indianité et indianisme », le mardi 8 mars prochain à la Bibliothèque Nationale de France — intitulé à comprendre dans le cadre des relations intellectuelles France/Brésil, de la découverte au XXe siècle.

À noter : la communication « De Caramuru au manifeste anthropophage, primitifs et primitivisme » par Michel Riaudel (CRLA-Archivos, Univ. de Poitiers) — chargé également de l’introduction de la journée —, dans la première table ronde de l'après-midi, « L'indien imaginé, voyage à travers les arts et la littérature ».
On pourra regretter qu’une fois de plus, pour l’attentive patience du public français, Oswald de Andrade ne soit évoqué qu’au titre de son activisme « anthropophage » et de son manifeste de 1928 — déjà traduit 8 fois en français ! —, au détriment si ce n’est à l’exclusion du reste de son œuvre… mais c'est déjà quelque chose, assurément.
On ne boudera pas non plus la soirée à la Maison de l’Amérique Latine, avec une « profération » du Manifeste anthropophage par Jean-Paul Giusti. 

Présentation et programme complet du colloque :
http://www.bnf.fr/fr/evenements_et_culture/auditoriums/f.indianite_indianisme.html?seance=1223904799606
La soirée à la Maison de l’Amérique Latine :
http://culturel.mal217.org/fr/Agenda/Divers/2011/03/08/Indianite-et-Indianisme-3940.htm

N.B. : voir en ligne la traduction du Manifeste anthropophage par le même Michel Riaudel, la dernière en date et sans doute la plus pertinente, pour sa généreuse annotation :
http://www.revue-silene.com/f/index.php?sp=liv&livre_id=143

Sur un tableau de Tarsila conservé en France

Tarsila, A Cuca [1924]
huile dur toile, 72 x 100 cm,
Musée de Grenoble.
Le tableau A Cuca, peint en 1924, soit au début de la phase dite « Pau Brasil » (1924-27) de Tarsila do Amaral (1886-1973), mais qui de fait préfigure l’imaginaire et l’esthétique surréalisants de sa phase « anthropophagique » (1928-29), comptait parmi les œuvres accrochées lors de la première exposition individuelle de l’artiste, réalisée en 1926 à la Galerie Percier (Paris) avec la complicité de son époux Oswald de Andrade et l'entremise de Blaise Cendrars (qui, alors au Brésil, envoya quelques poèmes, inclus dans le mince catalogue de l’exposition : c’est la section « São Paulo » des Feuilles de route).
Elle fut donnée peu après par Tarsila, avec son cadre original signé Pierre Legrain et par l'intermédiaire de l'ami et critique d'art Maximilien Gauthier, au Musée de Grenoble, qui était alors en train de constituer la première collection publique d’art moderne en France. Elle s’y trouve encore, trace tangible des années parisiennes du couple « Tarsiwald » et, plus largement, de la visibilité que plusieurs artistes modernistes brésiliens eurent alors en France (Vicente do Rego Monteiro, Victor Brecheret…). C’est aussi la seule toile de Tarsila qui soit actuellement conservée en France...

La voilà qui fait l’objet de la rubrique « L’œuvre du mois », sur le site du CNAP (Centre National des Arts Plastiques), dans une brève analyse de Xavier-Philippe Guiochon, conservateur du patrimoine :

L’occasion de militer pour que cette toile quitte un peu la réserve du Musée de Grenoble et en regagne les cimaises ; il nous est arrivé de l’y voir…